Guide de l'enseignant

Bonjour,

Quelle organisation préconisez-vous lorsque nous travaillons à deux ( mi-temps ) dans la classe ? Nous souhaiterions nous partager les domaines dans la mesure du possible.

Merci d’avance pour votre réponse.

Chères et chers collègues,

Organiser l'enseignement des mathématiques en temps partagé est un défi majeur. Cette discipline est fondamentalement cumulative, chaque nouvelle notion s'appuyant sur les précédentes, ce qui rend la continuité des apprentissages absolument essentielle.

Face à cette situation, il est important de rappeler qu'il n'existe pas une organisation unique et parfaite. Plusieurs hypothèses de travail, toutes pertinentes, peuvent être explorées par le binôme d'enseignants.

L'objectif n'est pas d'appliquer un modèle rigide, mais de construire avec confiance la solution qui convient à votre duo, à votre classe et à votre propre fonctionnement. La meilleure organisation sera toujours celle qui fluidifie votre communication et sert au mieux la progression de vos élèves.

Avant de détailler ces hypothèses, deux piliers sont incontournables pour garantir le succès de votre collaboration.

La Communication :
Mettre en place un outil de suivi partagé et systématique. Il peut s'agir d'un cahier de liaison, d'un document numérique partagé ou de tout autre support qui vous convient.

La Cohérence :
Vous devez vous accorder sur les éléments structurants de la classe, le vocabulaire pédagogique, l'emplacement du matériel, les rituels, les affichages. L'élève doit évoluer dans un environnement stable, quel que soit l'enseignant présent.

Voici quatre hypothèses d'organisation, avec leurs points forts et leurs points faibles analysés pour vous aider à faire votre choix.


HYPOTHÈSE 1 - UN PASSAGE DE RELAIS AU CŒUR DE LA SÉQUENCE

Cette organisation suit la progression de la méthode de manière très fidèle, mais elle exige une communication constante et rigoureuse.

Principe de fonctionnement
Les enseignants suivent la programmation de la méthode séance par séance, l'un prenant la suite de l'autre au sein de la même semaine.

Exemple Hypothèse 1
- Enseignant A (Lundi-Mardi) - Il commence la séquence de la semaine, mène par exemple la séance 1 le lundi et la séance 2 le mardi. Il consigne précisément dans l'outil de suivi où il s'est arrêté. Il procède de même pour les séances de calcul mental et les flashs maths.
- Enseignant B (Jeudi-Vendredi) - Il prend connaissance des notes de son collègue et poursuit la séquence avec la séance 3 le jeudi et la séance 4 le vendredi. Il fait de même pour le calcul mental et l'atelier problèmes.

Points forts
- Fidélité à la méthode - La progression spiralaire et la structure des apprentissages sont parfaitement respectées.
- Continuité pour l'élève - L'élève vit une seule et même séquence d'apprentissage sur la semaine, ce qui est très structurant pour la construction des notions.
- Simplicité de planification - La programmation étant déjà établie par la méthode, il suffit de la suivre.

Points faibles
- Forte dépendance à la communication - Le moindre oubli ou imprécision dans le suivi peut rompre la continuité.
- Manque de flexibilité - Si une séance prend plus de temps que prévu, tout le planning de la semaine est décalé, obligeant le second enseignant à s'adapter à la situation.
- Sentiment de non-maîtrise - L'enseignant B peut avoir l'impression de ne faire que de l'exécution ou de la remédiation, sans avoir vécu la phase de découverte et de construction de la notion.

HYPOTHÈSE 2 - UNE RÉPARTITION PAR TYPE D'ACTIVITÉ OU DE SÉANCE

Il s'agit d'un compromis qui cherche à préserver l'intégrité d'une séquence hebdomadaire tout en donnant plus d'autonomie à chaque enseignant. La communication est moins chronophage au quotidien.

Principe de fonctionnement
Les enseignants suivent la programmation de la semaine, mais se répartissent les types de séances. Par exemple, un enseignant gère les séances sur la notion de la semaine, l'autre gère les séances de problèmes, calcul mental et Flash maths.

Exemple
- Enseignant A (Lundi-Mardi) - Il se charge des séances d'apprentissage sur la notion de la semaine.
- Lundi - séance 1 (45 min) + séance 2 (45 min) = 1h30
- Mardi - séance 3 (35 min) + séance 4 (35 min) = 1h10
- Enseignant B (Jeudi-Vendredi) - Il se charge du calcul mental, des ateliers problèmes et des flashs maths de la semaine.
- Jeudi - flash maths A (5 min) + Calcul mental séance 1 (30 min) + Atelier Problèmes séance 1 (30 min) + flash maths A (5 min) + Calcul mental séance 2 (10 min) = 1h 20
- Vendredi - flash maths A (5 min) + Calcul mental séance 1 (10 min) + Atelier Problèmes séance 2 (30 min) + flash maths A (5 min) + Calcul mental séance 2 (10 min) = 1h

Points forts
- Autonomie et maîtrise - Chaque enseignant maîtrise ses types de séances de A à Z, de la découverte à l'évaluation.
- Moins de coordination au quotidien - La coordination se fait sur le long terme, lors de la programmation de période, plutôt qu'à chaque passage de relais.
- Clarté des rôles - C'est très clair pour les enseignants et potentiellement pour les élèves : Le jeudi, on fait le calcul et les problèmes avec Maître ou Maîtresse B.
- Continuité pour l'élève - L'élève vit bien une seule séquence d'apprentissage par semaine, ce qui reste structurant.

Points faibles
- Manque de régularité du calcul mental - Une séance quotidienne est recommandée. Il faudrait donc idéalement que l'enseignant A mette en place une très courte séance de 2-3 minutes le lundi et le mardi, centrée sur la mémorisation de faits numériques déjà travaillés avec l'enseignant B les semaines précédentes.

HYPOTHÈSE 3 - UNE RÉPARTITION PAR GRANDS DOMAINES MATHÉMATIQUES

Cette organisation offre une grande autonomie à chaque enseignant, mais elle présente un risque important de ne plus respecter le rythme des apprentissages préconisé par les programmes.

Principe de fonctionnement
Les enseignants se répartissent les grands domaines des mathématiques pour une période donnée ou pour l'année entière.

Exemple
- Enseignant A (Lundi-Mardi) - Il est responsable de tout le domaine Nombres et Calculs, sauf les ateliers problèmes. Il mène donc les séquences de numération et de calcul de la méthode.
- Enseignant B (Jeudi-Vendredi) - Il est responsable des ateliers problèmes, des flashs maths et des domaines Grandeurs et Mesures, Espace et Géométrie. Il mène les séquences correspondantes.

Points forts
- Maîtrise totale des séquences - Chaque enseignant maîtrise ses domaines et ses séquences de A à Z.
- Coordination minimale au quotidien - La concertation se fait uniquement sur la programmation de période.
- Clarté des rôles - Les responsabilités sont parfaitement délimitées pour les enseignants et les élèves.

Points faibles
- Rupture avec la progression de la méthode et des programmes - Les programmes officiels insistent sur le fait qu'afin de s'assurer d'une bonne maîtrise des attendus en fin d'année, il est indispensable d'aborder les notions centrales, et notamment les plus délicates, suffisamment tôt dans l'année. Cela permet aux élèves, en particulier aux plus fragiles, de disposer de temps pour acquérir ces notions.
- Déséquilibre de la charge de travail - Le domaine Nombres et Calculs est souvent plus dense et représente près de deux tiers du programme au cycle 2. Un enseignant pourrait se retrouver avec une charge de travail perçue comme beaucoup plus lourde et difficilement gérable, avec la sensation d'être sans cesse en retard.

HYPOTHÈSE 4 - UNE ORGANISATION PAR SÉQUENCES COMPLÈTES EN ALTERNANCE

Ce modèle est un compromis qui cherche à préserver l'intégrité d'une séquence menée par un seul enseignant, tout en offrant une grande autonomie.

Principe de fonctionnement
Chaque enseignant mène une séquence complète de A à Z, mais sur une durée de deux semaines, en utilisant ses jours de présence. Les deux enseignants mènent donc deux séquences différentes en parallèle.

Points forts
- Maîtrise de la séquence - L'enseignant qui introduit une notion la mène jusqu'au bout, ce qui lui donne une vision complète et cohérente de l'apprentissage.
- Moins de coordination au quotidien - La coordination se fait sur le long terme pour planifier les séquences en parallèle.
- Clarté des rôles - Les rôles sont clairs sur des périodes de deux semaines.
- Respect du rythme du programme - Cette organisation permet d'aborder dès le début d'année les notions du programme de la classe, comme le préconisent les textes officiels.

Points faibles
- Difficulté de planification - Le principal défi est de choisir des séquences qui peuvent être menées en parallèle sans créer de dépendance l'une envers l'autre. La nature cumulative des mathématiques rend cet exercice délicat, surtout au CP, où certaines notions de calcul ou de problèmes dépendent étroitement de la progression en numération.

Exemple au CE1
- Semaines 1 et 2 - L'enseignant A se charge de la séquence 1 (écritures chiffrées jusqu'à 100). L'enseignant B se charge de la séquence 7 (Alignement et milieu).
- Semaines 3 et 4 - L'enseignant A se charge de la séquence 2 (Nombres jusqu'à 100). L'enseignant B se charge de la séquence 3 (Lecture et écriture des nombres jusqu'à 100).

Exemple au CP
- Semaines 1 et 2 - L'enseignant A se charge de la séquence 1 (nombres entiers jusqu'à 10). L'enseignant B se charge de la séquence 7 (Repérage dans l'espace).
- Semaines 3 et 4 - L'enseignant A se charge de la séquence 3 (Groupements par 5). L'enseignant B se charge de la séquence 2 (nombres ordinaux).

Enfin, les quatre organisations décrites ici sont avant tout des points de départ pour votre réflexion. Nous sommes convaincus que d'autres modèles efficaces existent ou émergeront de votre pratique, car votre expertise de terrain est irremplaçable. Si vous expérimentez une autre répartition qui donne satisfaction dans votre classe, n'hésitez surtout pas à nous la faire connaître. Toute bonne idée est précieuse pour enrichir collectivement nos pratiques et aider d'autres collègues.

Belle année de mathématiques avec vos élèves !

Bonjour,

Votre méthode est-elle compatible avec un double niveau ?

Merci d'avance,

Cher(e) collègue,

Nous vous remercions pour l’attention portée à nos travaux et à notre collection Maths en CE1 et Maths en CE2.
Naviguer dans un double niveau CE1-CE2 est un défi passionnant, qui demande une organisation minutieuse, particulièrement en mathématiques où les programmes de chaque niveau suivent des progressions distinctes, même si certaines notions sont reprises et approfondies. Les mathématiques sont une discipline où les notions sont découvertes de façon cumulative ce qui empêche de faire des séances communes sur la même notion au risque de pénaliser le cours le plus élevé.

Vous utilisez les méthodes "Maths en CE1" et "Maths en CE2" d'Accès Éditions, qui offrent une richesse de situations et de manipulations. Voici quelques pistes pour structurer votre enseignement et tirer le meilleur parti de ces outils dans votre classe à double niveau  :

1. Ne pas mener deux séances d'apprentissage de notions nouvelles simultanément.
Tenter d'introduire un nouveau concept aux CE1 pendant que vous en introduisez un autre aux CE2 est très complexe. L'idéal est de structurer votre temps pour qu'un groupe soit en phase de découverte dirigée ou de manipulation avec vous, pendant que l'autre groupe est en phase d'entraînement, d'application, de révision ou d'évaluation, de préférence en autonomie ou semi-autonomie. Pour cela nous décalons les séances des deux niveaux par exemple les CE1 font la séance 1 le lundi tandis que les CE2 font la séance 1 le mardi ainsi la séance 4 qui est centrée sur l’évaluation et la consolidation, est décalée également ce qui est plus facile à gérer (séance 4 le vendredi au CE1 et le lundi au CE2 pendant que les CE1 font la séance 1).

Lundi :
CE1 : Séquence 5 / séance 1
CE2 : Séquence 4 / séance 4

Mardi :
CE1 : Séquence 5 / séance 2
CE2 : Séquence 5 / séance 1

Jeudi :
CE1 : Séquence 5 / séance 3
CE2 : Séquence 5 / séance 2

Vendredi :
CE1 : Séquence 5 / séance 4
CE2 : Séquence 5 / séance 3

Ceci permet donc de faire simultanément les séances de CE1 et de CE2 le lundi et le vendredi.
Pour le mardi et le jeudi, il est nécessaire de faire deux créneaux horaires différents pour les deux niveaux de classe. Pendant que vous êtes en apprentissage mathématique avec les CE1, les CE2 doivent être en autonomie en maths ou dans un autre domaine disciplinaire ou en maths. Puis pendant que vous êtes en apprentissage mathématique avec les CE2, les CE1 sont en autonomie (ou semi-autonomie). Il est généralement préférable, si possible, de dédier les temps d'autonomie pendant les créneaux de mathématiques à des activités mathématiques d'application ou de révision, en lien avec les notions vues ou à venir, pour maintenir les élèves dans la discipline mais certains collègues préfèrent donner des travaux dans le domaine de la lecture de l’écriture par exemple.

Mardi :
CE1 : Séquence 5 / séance 2
CE2 : Activité en autonomie
-----
CE1 : Activité en autonomie
CE2 : Séquence 5 / séance 1

Jeudi :
CE1 : Activité en autonomie
CE2 : Séquence 5 / séance 2
-----
CE1 : Séquence 5 / séance 3
CE2 : Activité en autonomie

Les lignes en italique représentent les séances avec présence indispensable de l’enseignant(e) mais l’enseignant peut aussi aller brièvement avec les élèves en autonomie pour relancer le travail par exemple.
Pour que cette alternance soit productive, la nature des activités en autonomie doit être parfaitement claire et préparée. Les cahiers Accès sont de bons supports pour les phases d'application et d'entraînement. Les flashs maths peuvent également servir pour des temps courts et ritualisés d'autonomie ou d'entraînement mental. Il est crucial que les élèves soient autonomes sur la consigne et le format de ces activités pour « libérer » l'enseignant(e).

2. Capitaliser sur les phases de manipulation collective :
La méthode Accès insiste beaucoup sur la manipulation et la résolution de problèmes concrets pour construire le sens des notions. Organisez votre emploi du temps de manière à pouvoir dédier un temps de travail autour d'une table avec un seul groupe à la fois. Pendant ce temps, l'autre groupe travaille en autonomie sur des exercices d'application ou de consolidation. Puis, inversez les groupes. Cette rotation permet de concentrer votre guidance sur la phase essentielle de découverte et de construction de la notion pour chaque niveau à son tour.

3. S'appuyer sur la structure des cahiers pour l'autonomie :
Les cahiers "Maths en CE1" et "Maths en CE2" sont conçus pour accompagner l'élève. Notez que les exercices d'application et d'entraînement (souvent situés en bas de page) ainsi que l'utilisation des flashs maths (qui peuvent être vidéoprojetés, par exemple pour des temps d'autonomie courts de 5 minutes pendant que vous préparez le groupe suivant) viennent souvent après les temps de découverte et de manipulation. C'est le moment idéal pour les proposer au groupe qui est en autonomie. Encouragez les élèves à consulter les exemples résolus (souvent signalés par le personnage Zoom dans la méthode) présents dans leur cahier : ils sont une aide précieuse pour comprendre la consigne et se remémorer la démarche vue collectivement.

4. Votre rôle pendant l'autonomie :
Même si un groupe travaille seul, votre présence est indispensable. Circulez, observez, aidez ponctuellement, réexpliquez une consigne si besoin, validez la compréhension. Le temps d'autonomie efficace sans votre présence directe est souvent limité à 15-25 minutes pour ces âges.

5. Planification croisée :
Pour que cela fonctionne, votre programmation annuelle et vos progressions doivent être claires et distinctes pour chaque niveau. Anticipez comment les phases de chaque groupe vont s'articuler sur la semaine ou la période. Par exemple : Lundi (matin) : Découverte/Manipulation CE1 avec vous / Autonomie CE2. Lundi (après-midi) : Découverte/Manipulation CE2 avec vous / Autonomie CE1. Mardi : Entraînement CE1 en autonomie / Application CE2 avec vous, etc.

Gérer un double niveau est un ajustement constant, et l'expérience vous permettra de trouver l'organisation la plus fluide pour vous et la plus bénéfique pour vos élèves, en vous appuyant sur ces principes de base.

Nous espérons avoir répondu à vos interrogations et restons à votre disposition pour toute autre question. Nous vous souhaitons de bonnes vacances et une belle prochaine année avec « Maths en CE1 et en CE2 »  !

Bien cordialement,

Bonjour,

Votre méthode est-elle compatible avec un double niveau ?

Merci d'avance,

Cher(e) collègue,

Nous vous remercions pour l’attention portée à nos travaux et à notre collection Maths en CP et Maths en CE1.
Naviguer dans un double niveau CP-CE1 est un défi passionnant, qui demande une organisation minutieuse, particulièrement en mathématiques où les programmes de chaque niveau suivent des progressions distinctes, même si certaines notions sont reprises et approfondies. Les mathématiques sont une discipline où les notions sont découvertes de façon cumulative ce qui empêche de faire des séances communes sur la même notion au risque de pénaliser le cours le plus élevé.

Vous utilisez les méthodes "Maths en CP" et "Maths en CE1" d'Accès Éditions, qui offrent une richesse de situations et de manipulations. Voici quelques pistes pour structurer votre enseignement et tirer le meilleur parti de ces outils dans votre classe à double niveau :

1. Ne pas mener deux séances d'apprentissage de notions nouvelles simultanément.
Tenter d'introduire un nouveau concept aux CP pendant que vous en introduisez un autre aux CE1 est très complexe. L'idéal est de structurer votre temps pour qu'un groupe soit en phase de découverte dirigée ou de manipulation avec vous, pendant que l'autre groupe est en phase d'entraînement, d'application, de révision ou d'évaluation, de préférence en autonomie ou semi-autonomie. Pour cela nous décalons les séances des deux niveaux par exemple les CP font la séance 1 le lundi tandis que les CE1 font la séance 1 le mardi ainsi la séance 4 qui est centrée sur l’évaluation et la consolidation, est décalée également ce qui est plus facile à gérer (séance 4 le vendredi au CP et le lundi au CE1 pendant que les CP font la séance 1).

Lundi :
CP : Séquence 5 / séance 1
CE1 : Séquence 4 / séance 4

Mardi :
CP : Séquence 5 / séance 2
CE1 : Séquence 5 / séance 1

Jeudi :
CP : Séquence 5 / séance 3
CE1 : Séquence 5 / séance 2

Vendredi :
CP : Séquence 5 / séance 4
CE1 : Séquence 5 / séance 3

Ceci permet donc de faire simultanément les séances de CP et de CE1 le lundi et le vendredi.
Pour le mardi et le jeudi, il est nécessaire de faire deux créneaux horaires différents pour les deux niveaux de classe. Pendant que vous êtes en apprentissage mathématique avec les CP, les CE1 doivent être en autonomie en maths ou dans un autre domaine disciplinaire ou en maths. Puis pendant que vous êtes en apprentissage mathématique avec les CE1, les CP sont en autonomie (ou semi-autonomie). Il est généralement préférable, si possible, de dédier les temps d'autonomie pendant les créneaux de mathématiques à des activités mathématiques d'application ou de révision, en lien avec les notions vues ou à venir, pour maintenir les élèves dans la discipline mais certains collègues préfèrent donner des travaux dans le domaine de la lecture de l’écriture par exemple.

Mardi :
CP : Séquence 5 / séance 2
CE1 : Activité en autonomie
-----
CP : Activité en autonomie
CE1 : Séquence 5 / séance 1

Jeudi :
CP : Activité en autonomie
CE1 : Séquence 5 / séance 2
-----
CP : Séquence 5 / séance 3
CE1 : Activité en autonomie

Les lignes en italique représentent les séances avec présence indispensable de l’enseignant(e) mais l’enseignant peut aussi aller brièvement avec les élèves en autonomie pour relancer le travail par exemple.
Pour que cette alternance soit productive, la nature des activités en autonomie doit être parfaitement claire et préparée. Les cahiers Accès sont de bons supports pour les phases d'application et d'entraînement. Les flashs maths peuvent également servir pour des temps courts et ritualisés d'autonomie ou d'entraînement mental. Il est crucial que les élèves soient autonomes sur la consigne et le format de ces activités pour « libérer » l'enseignant(e).

2. Capitaliser sur les phases de manipulation collective  :
La méthode Accès insiste beaucoup sur la manipulation et la résolution de problèmes concrets pour construire le sens des notions. Organisez votre emploi du temps de manière à pouvoir dédier un temps de travail autour d'une table avec un seul groupe à la fois. Pendant ce temps, l'autre groupe travaille en autonomie sur des exercices d'application ou de consolidation. Puis, inversez les groupes. Cette rotation permet de concentrer votre guidance sur la phase essentielle de découverte et de construction de la notion pour chaque niveau à son tour.

3. S'appuyer sur la structure des cahiers pour l'autonomie  :
Les cahiers "Maths en CP" et "Maths en CE1" sont conçus pour accompagner l'élève. Notez que les exercices d'application et d'entraînement (souvent situés en bas de page) ainsi que l'utilisation des flashs maths (qui peuvent être vidéoprojetés, par exemple pour des temps d'autonomie courts de 5 minutes pendant que vous préparez le groupe suivant) viennent souvent après les temps de découverte et de manipulation. C’est le moment idéal pour les proposer au groupe qui est en autonomie. Encouragez les élèves à consulter les exemples résolus (souvent signalés par le personnage Zoom dans la méthode) présents dans leur cahier  : ils sont une aide précieuse pour comprendre la consigne et se remémorer la démarche vue collectivement.

4. Votre rôle pendant l'autonomie  :
Même si un groupe travaille seul, votre présence est indispensable. Circulez, observez, aidez ponctuellement, réexpliquez une consigne si besoin, validez la compréhension. Le temps d'autonomie efficace sans votre présence directe est souvent limité à 15-25 minutes pour ces âges.

5 Planification croisée  :
Pour que cela fonctionne, votre programmation annuelle et vos progressions doivent être claires et distinctes pour chaque niveau. Anticipez comment les phases de chaque groupe vont s'articuler sur la semaine ou la période. Par exemple  : Lundi (matin)  : Découverte/Manipulation CP avec vous / Autonomie CE1. Lundi (après-midi)  : Découverte/Manipulation CE1 avec vous / Autonomie CP. Mardi  : Entraînement CP en autonomie / Application CE1 avec vous, etc.

Gérer un double niveau est un ajustement constant, et l'expérience vous permettra de trouver l'organisation la plus fluide pour vous et la plus bénéfique pour vos élèves, en vous appuyant sur ces principes de base.

Nous espérons avoir répondu à vos interrogations et restons à votre disposition pour toute autre question. Nous vous souhaitons de bonnes vacances et une belle prochaine année avec « Maths en CP et en CE1 » !

Bien cordialement,

Bonjour,

De quel matériel ai-je besoin pour mener mes séances, notamment un vidéoprojecteur est-il indispensable ?

Bonjour,

Voici une liste de matériel pouvant être utile pour le CE1 :

• les planches de matériel fournies avec le cahier de l’élève,
• 1 règle plate par élève de 20 cm,
• 1 équerre par élève,
• 1 compas par élève ou pour deux,
• Le matériel de numération fourni dans les planches de matériel jointes au cahier de l’élève,
ou des cubes encastrables avec une base de 10 : Cubes base 10 encastrables (celda) ou des cubes union (Celda),
• des balances Roberval très courantes dans nos écoles,
• une collection de solides : polyèdres en bois ou plastique très présents dans les écoles. Si vous avez le budget, acheter du matériel Polydron (https://www.polydron.co.uk/) pour construire des solides (mais pas obligatoire).

Bien cordialement,

Bonjour,

Quelle organisation préconisez-vous lorsque nous travaillons à deux ( mi-temps ) dans la classe ? Nous souhaiterions nous partager les domaines dans la mesure du possible.

Merci d’avance pour votre réponse.

Chères et chers collègues,

Organiser l'enseignement des mathématiques en temps partagé est un défi majeur. Cette discipline est fondamentalement cumulative, chaque nouvelle notion s'appuyant sur les précédentes, ce qui rend la continuité des apprentissages absolument essentielle.

Face à cette situation, il est important de rappeler qu'il n'existe pas une organisation unique et parfaite. Plusieurs hypothèses de travail, toutes pertinentes, peuvent être explorées par le binôme d'enseignants.

L'objectif n'est pas d'appliquer un modèle rigide, mais de construire avec confiance la solution qui convient à votre duo, à votre classe et à votre propre fonctionnement. La meilleure organisation sera toujours celle qui fluidifie votre communication et sert au mieux la progression de vos élèves.

Avant de détailler ces hypothèses, deux piliers sont incontournables pour garantir le succès de votre collaboration.

La Communication :
Mettre en place un outil de suivi partagé et systématique. Il peut s'agir d'un cahier de liaison, d'un document numérique partagé ou de tout autre support qui vous convient.

La Cohérence :
Vous devez vous accorder sur les éléments structurants de la classe, le vocabulaire pédagogique, l'emplacement du matériel, les rituels, les affichages. L'élève doit évoluer dans un environnement stable, quel que soit l'enseignant présent.

Voici quatre hypothèses d'organisation, avec leurs points forts et leurs points faibles analysés pour vous aider à faire votre choix.


HYPOTHÈSE 1 - UN PASSAGE DE RELAIS AU CŒUR DE LA SÉQUENCE

Cette organisation suit la progression de la méthode de manière très fidèle, mais elle exige une communication constante et rigoureuse.

Principe de fonctionnement
Les enseignants suivent la programmation de la méthode séance par séance, l'un prenant la suite de l'autre au sein de la même semaine.

Exemple Hypothèse 1
- Enseignant A (Lundi-Mardi) - Il commence la séquence de la semaine, mène par exemple la séance 1 le lundi et la séance 2 le mardi. Il consigne précisément dans l'outil de suivi où il s'est arrêté. Il procède de même pour les séances de calcul mental et les flashs maths.
- Enseignant B (Jeudi-Vendredi) - Il prend connaissance des notes de son collègue et poursuit la séquence avec la séance 3 le jeudi et la séance 4 le vendredi. Il fait de même pour le calcul mental et l'atelier problèmes.

Points forts
- Fidélité à la méthode - La progression spiralaire et la structure des apprentissages sont parfaitement respectées.
- Continuité pour l'élève - L'élève vit une seule et même séquence d'apprentissage sur la semaine, ce qui est très structurant pour la construction des notions.
- Simplicité de planification - La programmation étant déjà établie par la méthode, il suffit de la suivre.

Points faibles
- Forte dépendance à la communication - Le moindre oubli ou imprécision dans le suivi peut rompre la continuité.
- Manque de flexibilité - Si une séance prend plus de temps que prévu, tout le planning de la semaine est décalé, obligeant le second enseignant à s'adapter à la situation.
- Sentiment de non-maîtrise - L'enseignant B peut avoir l'impression de ne faire que de l'exécution ou de la remédiation, sans avoir vécu la phase de découverte et de construction de la notion.

HYPOTHÈSE 2 - UNE RÉPARTITION PAR TYPE D'ACTIVITÉ OU DE SÉANCE

Il s'agit d'un compromis qui cherche à préserver l'intégrité d'une séquence hebdomadaire tout en donnant plus d'autonomie à chaque enseignant. La communication est moins chronophage au quotidien.

Principe de fonctionnement
Les enseignants suivent la programmation de la semaine, mais se répartissent les types de séances. Par exemple, un enseignant gère les séances sur la notion de la semaine, l'autre gère les séances de problèmes, calcul mental et Flash maths.

Exemple
- Enseignant A (Lundi-Mardi) - Il se charge des séances d'apprentissage sur la notion de la semaine.
- Lundi - séance 1 (45 min) + séance 2 (45 min) = 1h30
- Mardi - séance 3 (35 min) + séance 4 (35 min) = 1h10
- Enseignant B (Jeudi-Vendredi) - Il se charge du calcul mental, des ateliers problèmes et des flashs maths de la semaine.
- Jeudi - flash maths A (5 min) + Calcul mental séance 1 (30 min) + Atelier Problèmes séance 1 (30 min) + flash maths A (5 min) + Calcul mental séance 2 (10 min) = 1h 20
- Vendredi - flash maths A (5 min) + Calcul mental séance 1 (10 min) + Atelier Problèmes séance 2 (30 min) + flash maths A (5 min) + Calcul mental séance 2 (10 min) = 1h

Points forts
- Autonomie et maîtrise - Chaque enseignant maîtrise ses types de séances de A à Z, de la découverte à l'évaluation.
- Moins de coordination au quotidien - La coordination se fait sur le long terme, lors de la programmation de période, plutôt qu'à chaque passage de relais.
- Clarté des rôles - C'est très clair pour les enseignants et potentiellement pour les élèves : Le jeudi, on fait le calcul et les problèmes avec Maître ou Maîtresse B.
- Continuité pour l'élève - L'élève vit bien une seule séquence d'apprentissage par semaine, ce qui reste structurant.

Points faibles
- Manque de régularité du calcul mental - Une séance quotidienne est recommandée. Il faudrait donc idéalement que l'enseignant A mette en place une très courte séance de 2-3 minutes le lundi et le mardi, centrée sur la mémorisation de faits numériques déjà travaillés avec l'enseignant B les semaines précédentes.

HYPOTHÈSE 3 - UNE RÉPARTITION PAR GRANDS DOMAINES MATHÉMATIQUES

Cette organisation offre une grande autonomie à chaque enseignant, mais elle présente un risque important de ne plus respecter le rythme des apprentissages préconisé par les programmes.

Principe de fonctionnement
Les enseignants se répartissent les grands domaines des mathématiques pour une période donnée ou pour l'année entière.

Exemple
- Enseignant A (Lundi-Mardi) - Il est responsable de tout le domaine Nombres et Calculs, sauf les ateliers problèmes. Il mène donc les séquences de numération et de calcul de la méthode.
- Enseignant B (Jeudi-Vendredi) - Il est responsable des ateliers problèmes, des flashs maths et des domaines Grandeurs et Mesures, Espace et Géométrie. Il mène les séquences correspondantes.

Points forts
- Maîtrise totale des séquences - Chaque enseignant maîtrise ses domaines et ses séquences de A à Z.
- Coordination minimale au quotidien - La concertation se fait uniquement sur la programmation de période.
- Clarté des rôles - Les responsabilités sont parfaitement délimitées pour les enseignants et les élèves.

Points faibles
- Rupture avec la progression de la méthode et des programmes - Les programmes officiels insistent sur le fait qu'afin de s'assurer d'une bonne maîtrise des attendus en fin d'année, il est indispensable d'aborder les notions centrales, et notamment les plus délicates, suffisamment tôt dans l'année. Cela permet aux élèves, en particulier aux plus fragiles, de disposer de temps pour acquérir ces notions.
- Déséquilibre de la charge de travail - Le domaine Nombres et Calculs est souvent plus dense et représente près de deux tiers du programme au cycle 2. Un enseignant pourrait se retrouver avec une charge de travail perçue comme beaucoup plus lourde et difficilement gérable, avec la sensation d'être sans cesse en retard.

HYPOTHÈSE 4 - UNE ORGANISATION PAR SÉQUENCES COMPLÈTES EN ALTERNANCE

Ce modèle est un compromis qui cherche à préserver l'intégrité d'une séquence menée par un seul enseignant, tout en offrant une grande autonomie.

Principe de fonctionnement
Chaque enseignant mène une séquence complète de A à Z, mais sur une durée de deux semaines, en utilisant ses jours de présence. Les deux enseignants mènent donc deux séquences différentes en parallèle.

Points forts
- Maîtrise de la séquence - L'enseignant qui introduit une notion la mène jusqu'au bout, ce qui lui donne une vision complète et cohérente de l'apprentissage.
- Moins de coordination au quotidien - La coordination se fait sur le long terme pour planifier les séquences en parallèle.
- Clarté des rôles - Les rôles sont clairs sur des périodes de deux semaines.
- Respect du rythme du programme - Cette organisation permet d'aborder dès le début d'année les notions du programme de la classe, comme le préconisent les textes officiels.

Points faibles
- Difficulté de planification - Le principal défi est de choisir des séquences qui peuvent être menées en parallèle sans créer de dépendance l'une envers l'autre. La nature cumulative des mathématiques rend cet exercice délicat, surtout au CP, où certaines notions de calcul ou de problèmes dépendent étroitement de la progression en numération.

Exemple au CE1
- Semaines 1 et 2 - L'enseignant A se charge de la séquence 1 (écritures chiffrées jusqu'à 100). L'enseignant B se charge de la séquence 7 (Alignement et milieu).
- Semaines 3 et 4 - L'enseignant A se charge de la séquence 2 (Nombres jusqu'à 100). L'enseignant B se charge de la séquence 3 (Lecture et écriture des nombres jusqu'à 100).

Exemple au CP
- Semaines 1 et 2 - L'enseignant A se charge de la séquence 1 (nombres entiers jusqu'à 10). L'enseignant B se charge de la séquence 7 (Repérage dans l'espace).
- Semaines 3 et 4 - L'enseignant A se charge de la séquence 3 (Groupements par 5). L'enseignant B se charge de la séquence 2 (nombres ordinaux).

Enfin, les quatre organisations décrites ici sont avant tout des points de départ pour votre réflexion. Nous sommes convaincus que d'autres modèles efficaces existent ou émergeront de votre pratique, car votre expertise de terrain est irremplaçable. Si vous expérimentez une autre répartition qui donne satisfaction dans votre classe, n'hésitez surtout pas à nous la faire connaître. Toute bonne idée est précieuse pour enrichir collectivement nos pratiques et aider d'autres collègues.

Belle année de mathématiques avec vos élèves !

Bonjour,

Votre méthode est-elle compatible avec un double niveau ?

Merci d'avance,

Cher(e) collègue,

Nous vous remercions pour l’attention portée à nos travaux et à notre collection Maths en CE1 et Maths en CE2.
Naviguer dans un double niveau CE1-CE2 est un défi passionnant, qui demande une organisation minutieuse, particulièrement en mathématiques où les programmes de chaque niveau suivent des progressions distinctes, même si certaines notions sont reprises et approfondies. Les mathématiques sont une discipline où les notions sont découvertes de façon cumulative ce qui empêche de faire des séances communes sur la même notion au risque de pénaliser le cours le plus élevé.

Vous utilisez les méthodes "Maths en CE1" et "Maths en CE2" d'Accès Éditions, qui offrent une richesse de situations et de manipulations. Voici quelques pistes pour structurer votre enseignement et tirer le meilleur parti de ces outils dans votre classe à double niveau  :

1. Ne pas mener deux séances d'apprentissage de notions nouvelles simultanément.
Tenter d'introduire un nouveau concept aux CE1 pendant que vous en introduisez un autre aux CE2 est très complexe. L'idéal est de structurer votre temps pour qu'un groupe soit en phase de découverte dirigée ou de manipulation avec vous, pendant que l'autre groupe est en phase d'entraînement, d'application, de révision ou d'évaluation, de préférence en autonomie ou semi-autonomie. Pour cela nous décalons les séances des deux niveaux par exemple les CE1 font la séance 1 le lundi tandis que les CE2 font la séance 1 le mardi ainsi la séance 4 qui est centrée sur l’évaluation et la consolidation, est décalée également ce qui est plus facile à gérer (séance 4 le vendredi au CE1 et le lundi au CE2 pendant que les CE1 font la séance 1).

Lundi :
CE1 : Séquence 5 / séance 1
CE2 : Séquence 4 / séance 4

Mardi :
CE1 : Séquence 5 / séance 2
CE2 : Séquence 5 / séance 1

Jeudi :
CE1 : Séquence 5 / séance 3
CE2 : Séquence 5 / séance 2

Vendredi :
CE1 : Séquence 5 / séance 4
CE2 : Séquence 5 / séance 3

Ceci permet donc de faire simultanément les séances de CE1 et de CE2 le lundi et le vendredi.
Pour le mardi et le jeudi, il est nécessaire de faire deux créneaux horaires différents pour les deux niveaux de classe. Pendant que vous êtes en apprentissage mathématique avec les CE1, les CE2 doivent être en autonomie en maths ou dans un autre domaine disciplinaire ou en maths. Puis pendant que vous êtes en apprentissage mathématique avec les CE2, les CE1 sont en autonomie (ou semi-autonomie). Il est généralement préférable, si possible, de dédier les temps d'autonomie pendant les créneaux de mathématiques à des activités mathématiques d'application ou de révision, en lien avec les notions vues ou à venir, pour maintenir les élèves dans la discipline mais certains collègues préfèrent donner des travaux dans le domaine de la lecture de l’écriture par exemple.

Mardi :
CE1 : Séquence 5 / séance 2
CE2 : Activité en autonomie
-----
CE1 : Activité en autonomie
CE2 : Séquence 5 / séance 1

Jeudi :
CE1 : Activité en autonomie
CE2 : Séquence 5 / séance 2
-----
CE1 : Séquence 5 / séance 3
CE2 : Activité en autonomie

Les lignes en italique représentent les séances avec présence indispensable de l’enseignant(e) mais l’enseignant peut aussi aller brièvement avec les élèves en autonomie pour relancer le travail par exemple.
Pour que cette alternance soit productive, la nature des activités en autonomie doit être parfaitement claire et préparée. Les cahiers Accès sont de bons supports pour les phases d'application et d'entraînement. Les flashs maths peuvent également servir pour des temps courts et ritualisés d'autonomie ou d'entraînement mental. Il est crucial que les élèves soient autonomes sur la consigne et le format de ces activités pour « libérer » l'enseignant(e).

2. Capitaliser sur les phases de manipulation collective :
La méthode Accès insiste beaucoup sur la manipulation et la résolution de problèmes concrets pour construire le sens des notions. Organisez votre emploi du temps de manière à pouvoir dédier un temps de travail autour d'une table avec un seul groupe à la fois. Pendant ce temps, l'autre groupe travaille en autonomie sur des exercices d'application ou de consolidation. Puis, inversez les groupes. Cette rotation permet de concentrer votre guidance sur la phase essentielle de découverte et de construction de la notion pour chaque niveau à son tour.

3. S'appuyer sur la structure des cahiers pour l'autonomie :
Les cahiers "Maths en CE1" et "Maths en CE2" sont conçus pour accompagner l'élève. Notez que les exercices d'application et d'entraînement (souvent situés en bas de page) ainsi que l'utilisation des flashs maths (qui peuvent être vidéoprojetés, par exemple pour des temps d'autonomie courts de 5 minutes pendant que vous préparez le groupe suivant) viennent souvent après les temps de découverte et de manipulation. C'est le moment idéal pour les proposer au groupe qui est en autonomie. Encouragez les élèves à consulter les exemples résolus (souvent signalés par le personnage Zoom dans la méthode) présents dans leur cahier : ils sont une aide précieuse pour comprendre la consigne et se remémorer la démarche vue collectivement.

4. Votre rôle pendant l'autonomie :
Même si un groupe travaille seul, votre présence est indispensable. Circulez, observez, aidez ponctuellement, réexpliquez une consigne si besoin, validez la compréhension. Le temps d'autonomie efficace sans votre présence directe est souvent limité à 15-25 minutes pour ces âges.

5. Planification croisée :
Pour que cela fonctionne, votre programmation annuelle et vos progressions doivent être claires et distinctes pour chaque niveau. Anticipez comment les phases de chaque groupe vont s'articuler sur la semaine ou la période. Par exemple : Lundi (matin) : Découverte/Manipulation CE1 avec vous / Autonomie CE2. Lundi (après-midi) : Découverte/Manipulation CE2 avec vous / Autonomie CE1. Mardi : Entraînement CE1 en autonomie / Application CE2 avec vous, etc.

Gérer un double niveau est un ajustement constant, et l'expérience vous permettra de trouver l'organisation la plus fluide pour vous et la plus bénéfique pour vos élèves, en vous appuyant sur ces principes de base.

Nous espérons avoir répondu à vos interrogations et restons à votre disposition pour toute autre question. Nous vous souhaitons de bonnes vacances et une belle prochaine année avec « Maths en CE1 et en CE2 »  !

Bien cordialement,

Bonjour,

Votre méthode est-elle compatible avec un double niveau ?

Merci d'avance,

Cher(e) collègue,

Nous vous remercions pour l’attention portée à nos travaux et à notre collection Maths en CP et Maths en CE1.
Naviguer dans un double niveau CP-CE1 est un défi passionnant, qui demande une organisation minutieuse, particulièrement en mathématiques où les programmes de chaque niveau suivent des progressions distinctes, même si certaines notions sont reprises et approfondies. Les mathématiques sont une discipline où les notions sont découvertes de façon cumulative ce qui empêche de faire des séances communes sur la même notion au risque de pénaliser le cours le plus élevé.

Vous utilisez les méthodes "Maths en CP" et "Maths en CE1" d'Accès Éditions, qui offrent une richesse de situations et de manipulations. Voici quelques pistes pour structurer votre enseignement et tirer le meilleur parti de ces outils dans votre classe à double niveau :

1. Ne pas mener deux séances d'apprentissage de notions nouvelles simultanément.
Tenter d'introduire un nouveau concept aux CP pendant que vous en introduisez un autre aux CE1 est très complexe. L'idéal est de structurer votre temps pour qu'un groupe soit en phase de découverte dirigée ou de manipulation avec vous, pendant que l'autre groupe est en phase d'entraînement, d'application, de révision ou d'évaluation, de préférence en autonomie ou semi-autonomie. Pour cela nous décalons les séances des deux niveaux par exemple les CP font la séance 1 le lundi tandis que les CE1 font la séance 1 le mardi ainsi la séance 4 qui est centrée sur l’évaluation et la consolidation, est décalée également ce qui est plus facile à gérer (séance 4 le vendredi au CP et le lundi au CE1 pendant que les CP font la séance 1).

Lundi :
CP : Séquence 5 / séance 1
CE1 : Séquence 4 / séance 4

Mardi :
CP : Séquence 5 / séance 2
CE1 : Séquence 5 / séance 1

Jeudi :
CP : Séquence 5 / séance 3
CE1 : Séquence 5 / séance 2

Vendredi :
CP : Séquence 5 / séance 4
CE1 : Séquence 5 / séance 3

Ceci permet donc de faire simultanément les séances de CP et de CE1 le lundi et le vendredi.
Pour le mardi et le jeudi, il est nécessaire de faire deux créneaux horaires différents pour les deux niveaux de classe. Pendant que vous êtes en apprentissage mathématique avec les CP, les CE1 doivent être en autonomie en maths ou dans un autre domaine disciplinaire ou en maths. Puis pendant que vous êtes en apprentissage mathématique avec les CE1, les CP sont en autonomie (ou semi-autonomie). Il est généralement préférable, si possible, de dédier les temps d'autonomie pendant les créneaux de mathématiques à des activités mathématiques d'application ou de révision, en lien avec les notions vues ou à venir, pour maintenir les élèves dans la discipline mais certains collègues préfèrent donner des travaux dans le domaine de la lecture de l’écriture par exemple.

Mardi :
CP : Séquence 5 / séance 2
CE1 : Activité en autonomie
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CP : Activité en autonomie
CE1 : Séquence 5 / séance 1

Jeudi :
CP : Activité en autonomie
CE1 : Séquence 5 / séance 2
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CP : Séquence 5 / séance 3
CE1 : Activité en autonomie

Les lignes en italique représentent les séances avec présence indispensable de l’enseignant(e) mais l’enseignant peut aussi aller brièvement avec les élèves en autonomie pour relancer le travail par exemple.
Pour que cette alternance soit productive, la nature des activités en autonomie doit être parfaitement claire et préparée. Les cahiers Accès sont de bons supports pour les phases d'application et d'entraînement. Les flashs maths peuvent également servir pour des temps courts et ritualisés d'autonomie ou d'entraînement mental. Il est crucial que les élèves soient autonomes sur la consigne et le format de ces activités pour « libérer » l'enseignant(e).

2. Capitaliser sur les phases de manipulation collective  :
La méthode Accès insiste beaucoup sur la manipulation et la résolution de problèmes concrets pour construire le sens des notions. Organisez votre emploi du temps de manière à pouvoir dédier un temps de travail autour d'une table avec un seul groupe à la fois. Pendant ce temps, l'autre groupe travaille en autonomie sur des exercices d'application ou de consolidation. Puis, inversez les groupes. Cette rotation permet de concentrer votre guidance sur la phase essentielle de découverte et de construction de la notion pour chaque niveau à son tour.

3. S'appuyer sur la structure des cahiers pour l'autonomie  :
Les cahiers "Maths en CP" et "Maths en CE1" sont conçus pour accompagner l'élève. Notez que les exercices d'application et d'entraînement (souvent situés en bas de page) ainsi que l'utilisation des flashs maths (qui peuvent être vidéoprojetés, par exemple pour des temps d'autonomie courts de 5 minutes pendant que vous préparez le groupe suivant) viennent souvent après les temps de découverte et de manipulation. C’est le moment idéal pour les proposer au groupe qui est en autonomie. Encouragez les élèves à consulter les exemples résolus (souvent signalés par le personnage Zoom dans la méthode) présents dans leur cahier  : ils sont une aide précieuse pour comprendre la consigne et se remémorer la démarche vue collectivement.

4. Votre rôle pendant l'autonomie  :
Même si un groupe travaille seul, votre présence est indispensable. Circulez, observez, aidez ponctuellement, réexpliquez une consigne si besoin, validez la compréhension. Le temps d'autonomie efficace sans votre présence directe est souvent limité à 15-25 minutes pour ces âges.

5 Planification croisée  :
Pour que cela fonctionne, votre programmation annuelle et vos progressions doivent être claires et distinctes pour chaque niveau. Anticipez comment les phases de chaque groupe vont s'articuler sur la semaine ou la période. Par exemple  : Lundi (matin)  : Découverte/Manipulation CP avec vous / Autonomie CE1. Lundi (après-midi)  : Découverte/Manipulation CE1 avec vous / Autonomie CP. Mardi  : Entraînement CP en autonomie / Application CE1 avec vous, etc.

Gérer un double niveau est un ajustement constant, et l'expérience vous permettra de trouver l'organisation la plus fluide pour vous et la plus bénéfique pour vos élèves, en vous appuyant sur ces principes de base.

Nous espérons avoir répondu à vos interrogations et restons à votre disposition pour toute autre question. Nous vous souhaitons de bonnes vacances et une belle prochaine année avec « Maths en CP et en CE1 » !

Bien cordialement,

Bonjour,

De quel matériel ai-je besoin pour mener mes séances, notamment un vidéoprojecteur est-il indispensable ?

Bonjour,

Voici une liste de matériel pouvant être utile pour le CE1 :

• les planches de matériel fournies avec le cahier de l’élève,
• 1 règle plate par élève de 20 cm,
• 1 équerre par élève,
• 1 compas par élève ou pour deux,
• Le matériel de numération fourni dans les planches de matériel jointes au cahier de l’élève,
ou des cubes encastrables avec une base de 10 : Cubes base 10 encastrables (celda) ou des cubes union (Celda),
• des balances Roberval très courantes dans nos écoles,
• une collection de solides : polyèdres en bois ou plastique très présents dans les écoles. Si vous avez le budget, acheter du matériel Polydron (https://www.polydron.co.uk/) pour construire des solides (mais pas obligatoire).

Bien cordialement,